La chirurgie esthétique est-elle un acte médical ?

Psychologues, chirurgien, chirurgien esthétique, médecin généraliste… de nombreux professionnels de santé sont à notre service en France. Ils exercent en institut public ou privés. La chirurgie esthétique est-elle reconnue comme un acte médical par notre système de santé français ? La réponse est un grand oui. Dans cet article, nous vous expliquons en quoi cette activité est une pratique médicale comme une autre.

Les chirurgiens ont suivi des études de médecine et reçu un enseignement complet, au même titre qu’un médecin généraliste ou qu’un chirurgien classique. Les chirurgiens plastiques étudient la médecine pendant 7 ans, la chirurgie générale pendant 2 ans, puis se spécialisent en chirurgien en 4 ans supplémentaires. Ils sont aptes à fournir des ordonnances pour des médicaments aux malades ou à leurs patients, avec les responsabilités élevées que cela implique. Ils sont aussi formés à la lecture des analyses médicales, souvent indispensables pour réaliser un diagnostic médical ou faire un bilan de santé avant chaque intervention.

Une intervention de chirurgie plastique se réalise après mûre réflexion du patient et dans des règles strictes. Le patient doit signer un consentement à l’acte médical, qui valide qu’il a connaissance de ce qu’implique l’intervention à venir. Ce consentement est signé après que le chirurgien lui a communiqué des informations générales concernant l’intervention à venir. Le patient doit être informé du déroulement de l’intervention, de son prix, des suites à envisager et des résultats possibles.

Vous l’avez compris : la chirurgie esthétique est bien considérée comme un acte médical. Il s’agit cependant d’une pratique à part, différente de la médecine généraliste, de la chirurgie ou de la chirurgie réparatrice. Les soins réalisés ont pour vocation d’embellir le patient, de l’aider à gommer ses petits défauts et à laisser ses complexes derrière lui. Les interventions ne sont pas vitales, et n’ont pas pour but d’améliorer la santé du patient.

De ce fait, les opérations de chirurgie esthétique ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale. Ne donnent lui à un remboursement que les opérations de médecine réparatrice ou reconstructrice. Ces soins sont, certes, esthétiques, mais ils permettent de réparer une atteinte physique, causée par une maladie ou un traumatisme. Pour exemple, une opération pour corriger une ptôse mammaire liée à l’âge n’est pas prise en charge par l’assurance maladie. La pose d’implants mammaires chez une patiente ayant eu un cancer du sein, au contraire, l’est.

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