Une découverte miracle contre la calvitie ? La piste prometteuse de la molécule PP405

Un espoir pour des millions de personnes
La chute de cheveux concerne une large part de la population : près d’un homme sur deux et une femme sur quatre à 50 ans.
Jusqu’ici, seules deux options médicamenteuses existent, le minoxidil et le finastéride.
Leur efficacité reste limitée et leurs effets secondaires peuvent être contraignants.
D’où l’importance de nouvelles pistes.
L’une d’elles attire aujourd’hui l’attention : une molécule au nom de code PP405.
Comment fonctionne PP405 dans le traitement de la calvitie ?
La croissance des cheveux repose sur des cellules souches situées dans le follicule pileux.
Lorsqu’elles restent endormies, la calvitie s’installe.
Des chercheurs de l’UCLA ont montré que leur métabolisme énergétique pouvait servir de clé d’activation.
Le secret ? Le lactate.
En augmentant sa production, on stimule ces cellules et donc la pousse capillaire.
C’est précisément le rôle de PP405.
En inhibant le Mitochondrial Pyruvate Carrier (MPC), cette molécule détourne le pyruvate vers la production de lactate.
Résultat : les cellules souches sortent de leur sommeil et relancent la croissance des cheveux.
Comprendre les phases des essais cliniques
- Phase 1 : on vérifie surtout la sécurité du produit sur un petit groupe de volontaires, afin de s’assurer qu’il n’entraîne pas d’effets indésirables graves.
- Phase 2 : on élargit le test à davantage de patients pour évaluer l’efficacité et ajuster les doses.
- Phase 3 : on compare le produit à un placebo ou aux traitements existants sur un grand nombre de participants, pour confirmer efficacité et sécurité avant mise sur le marché.
Les premiers résultats encourageants du PP405
Phase 1 (2023)
- Application locale sur le cuir chevelu pendant une semaine.
- Aucune trace du produit dans le sang, donc pas d’effet systémique.
- Biopsies : nette augmentation de la prolifération des cellules du follicule.
- Observation de nouveaux « germes » de cheveux.
Phase 2a (2024–2025)
- 78 patients, hommes et femmes.
- Application quotidienne pendant 4 semaines, suivi sur 12 semaines.
- Tolérance confirmée.
- Chez les hommes très atteints, 31 % ont gagné plus de 20 % de densité capillaire en seulement 8 semaines (contre 0 % avec placebo).
- Repousse observée même dans des zones auparavant dégarnies.
Pourquoi c’est révolutionnaire dans le traitement de la calvitie
- Mécanisme inédit : PP405 agit directement sur les cellules souches, sans passer par les hormones.
- Rapidité : des effets visibles en quelques semaines, pas en plusieurs mois.
- Sans hormones : utilisable aussi par les femmes.
- Qualité : repousse de cheveux épais, et non de simples duvets.
Ce qui reste encore à démontrer
PP405 est encore en phase expérimentale. Plusieurs points doivent être confirmés :
- Son efficacité sur le long terme (6 à 12 mois).
- La nécessité ou non d’un traitement continu pour maintenir les résultats.
- Les profils de patients qui en bénéficient le plus.
- Sa tolérance après plusieurs années d’utilisation.
La phase 3, prévue pour 2026, devrait apporter des réponses solides.
Si les prochaines étapes confirment les promesses, PP405 pourrait devenir le premier traitement régénératif de la calvitie.
Un tournant majeur dans la lutte contre l’alopécie, qui touche autant à l’image de soi qu’au bien-être psychologique.
Prenez les devants dès aujourd’hui
La recherche autour de PP405 ouvre des perspectives inédites contre la calvitie.
Mais en attendant la fin des essais, il existe déjà des solutions médicales et thérapeutiques validées.
Si vous souffrez de perte de cheveux, consultez un expert capillaire.
Un bilan personnalisé permet d’identifier les causes de votre chute et de définir les solutions adaptées disponibles dès maintenant.
Foire aux questions (FAQ)
Non, la molécule est encore en essais cliniques.
Pas avant la fin des phases 3, probablement après 2027 si tout se passe bien.
Les études à court terme montrent une bonne tolérance. Il reste localisé au cuir chevelu et n’agit pas sur le reste du corps.
Pas encore. Mais elle pourrait devenir une alternative ou un complément au minoxidil et au finastéride.
C’est encore incertain. Comme pour tout traitement, certaines personnes répondront bien tandis que d’autres verront un effet limité.
Références scientifiques
- Christofk HR, Lowry WE. Nature Cell Biology, 2017 – Rôle du métabolisme lactate/pyruvate dans l’activation des cellules souches du follicule pileux.
- Jung ME et al. Journal of Medicinal Chemistry, 2021 – Développement d’inhibiteurs du MPC et analogues de PP405 testés chez l’animal.
- Pelage Pharmaceuticals. Données présentées au congrès AAD 2024 sur la phase 1 clinique.
- Pelage Pharmaceuticals. Communiqué BusinessWire, juin 2025 – Résultats positifs de la phase 2a.
- UCLA Newsroom, 2023 – « Did UCLA Just Cure Baldness? » article de vulgarisation sur PP405.