« Après s’être retrouvés deux mois exclusivement en visio, certains ont commencé à remarquer un regard fatigué, des cheveux qui se dégarnissent, des rides plus apparentes, une peau terne…
Globalement, un air fatigué.
Ces personnes-là ont alors eu envie d’avoir recours à la médecine esthétique, et ont franchi le cap ».
Les peelings, les injections ou encore la radiofréquence figurent ainsi parmi les actes les plus pratiqués.
« Cela concerne principalement tout ce qui est autour du regard.
C’est aujourd’hui la partie du visage la plus importante, celle que tout le monde voit, même avec le masque.
Ce sont les poches sous les yeux, les cernes, les pattes-d’oie, le front ridé, la queue du sourcil à remonter, la qualité de la peau…
Et pour les hommes aussi, les petites pertes de cheveux sur le devant et la calvitie.
Des choses auxquelles on ne faisait pas trop attention auparavant ».
Tracy Sayag précise que cela concerne autant les femmes que les hommes.
« Les quadras constituent 80 % des nouveaux patients que nous accueillons depuis un an.
Contrairement aux jeunes générations – très à l’aise avec leur image –, les plus de 35-40 ans font moins de selfies, de stories sur Instagram, ou de FaceTime.
Ils avaient donc moins conscience de l’image qu’ils pouvaient renvoyer, et font face aujourd’hui à un problème d’acceptation de soi ».
Avec le télétravail, un autre frein a été levé, celui de la convalescence.
Plus besoin de poser des congés, et d’informer son entourage ou ses collègues.
Avec en plus le port du masque, tout se fait aujourd’hui dans la plus grande discrétion.
Et avec les mesures de restriction, – l’impossibilité d’aller au resto, au ciné, au théâtre ou en soirée –, les gens n’ont aujourd’hui quasiment plus de dépenses « loisirs ».
« Ils disposent donc d’un budget qu’il n’aurait jamais eu auparavant pour améliorer leur apparence ».