L’émission « Je t’aime etc. » sur France2 présentée par Daphné Bürki a abordé vendredi 8 mars le thème des femmes enceintes qui souhaitent rester minces pendant la grossesse ou qui veulent retrouver la ligne après l’accouchement.
Découvrez le reportage réalisé à la Clinique des Champs-Elysées !
Lorsqu’on tombe enceinte ou après avoir accouché, la question du poids ou de la déformation du corps arrive très rapidement sur le tapis pour les femmes.
L’entourage fait des commentaires à la limite du désagréable comme « Fais attention à ce que tu manges ! » ou « Mais tu es sûre d’avoir accouché là ? ».
Depuis l’avènement des réseaux sociaux, les photos de femmes enceintes qui se mettent en scène se multiplient.
Les jeunes mamans n’hésitent plus à se lancer des défis pour perdre rapidement leurs kilos comme le « #postpartumchallenge » et certaines stars de télé-réalité sont devenues les nouvelles papesses du bien-être post-bébé en affichant leurs abdos rapidement après avoir accouché.
Le corps des futures mères à l’instar des mannequins doit-il désormais répondre à ces diktats jusqu’à faire comme si la grossesse n’existait pas ?
Nous avons rencontré deux mamans qui chacune à leur manière ont décidé de continuer à contrôler leur image.
Selena, 30 ans, est dans son cinquième mois de grossesse.
Elle a toujours fait du sport et ne s’est pas arrêtée une fois enceinte.
Son but est de se sentir en forme et de contrôler la prise de poids pendant les neuf mois.
Pour elle, les femmes ont envie de se sentir belles tout en montrant leur grossesse fièrement sans galérer un an pour perdre les kilos après l’accouchement.
Adeline, coach sportive, adapte les exercices de Selena tous les trimestres.
Ce qu’une femme peut faire au troisième mois, elle ne peut pas le faire au neuvième mois, c’est normal.
Mais si il n’y a pas de problème, si elle est en forme, elle peut avoir une pratique sportive modérée jusqu’au neuvième mois.
Sur les réseaux sociaux, on voit de plus en plus certaines femmes enceintes qui repoussent leurs limites pour atteindre un corps idéal en faisant par exemple des régimes ou des sports non adaptés.
Dr. Olivier Ami, gynécologue obstétricien : « cela peut être culpabilisant parce qu’on est tous inégaux face à la grossesse et face à l’accouchement.
Il faut savoir être à l’écoute de son corps qu’on soit sportive de haut niveau ou madame tout le monde.
Si les influenceuses ont un rôle à jouer vis-à-vis de ces messages, c’est de toujours garder à l’esprit que tout le monde ne peut pas terminer bien dans son corps sa grossesse ou son accouchement.
Il y a des mauvais vécus et il faut le prendre en considération sinon ça peut effectivement être choquant. »
Lorsque le corps se déforme, certaines femmes ont du mal à le supporter.
A la Clinique des Champs-Elysées, de plus en plus de jeunes mamans viennent chercher un nouveau corps idéal.
Le Dr Patrick Baraf constate l’influence grandissante des réseaux sociaux mais, en tant que chirurgien esthétique, il ne veut pas accepter ce diktat de l’image.
Ces images sont souvent truquées et essayer de ressembler à une image trafiquée, c’est complètement illusoire et inutile.
Malheureusement beaucoup de femmes tombent dans le panneau.
Après sa première grossesse, Marie-Régine, une jeune maman de 28 ans très complexée par son ventre, a décidé de passer par la case chirurgie.
Ce qui la gêne, c’est qu’elle a l’impression d’être toujours enceinte avec un gros ventre qui tombe.
Durant sa grossesse, elle a pris plus de 45 kilos et sa peau est restée très abîmée.
Lors de la consultation, le Dr. Baraf explique à Marie-Régine : « Trois causes contribuent à vous donner ce ventre qui ne vous plaît pas : la peau, le gras et les muscles écartés (un diastasis).
Comme toujours en chirurgie esthétique, c’est un échange. Vous perdez quelques vergetures, vous perdez la peau en trop, vous perdez du gras, vous retendez les muscles.
C’est un gros apport sur la silhouette mais il va toujours rester des séquelles et vous ne retrouverez jamais votre corps d’avant. »
Pour Tracy Cohen-Sayag, directrice de la Clinique des Champs-Elysées, l’influence des réseaux sociaux sur les futures mamans est de plus en plus importante.
« Tout le monde se connecte aujourd’hui sur Instagram ou sur d’autres réseaux sociaux. Il y a aussi des personnes médiatisées qui postent des photos montrant la rapidité à laquelle elles sont redevenues canons après l’accouchement.
Il y a aussi des machines qui existent aujourd’hui et qui n’existaient pas il y a quelques années.
Le marché de la médecine esthétique a quasiment doublé en quatre ans.
Les femmes « post-grossesse » sont devenues des cibles puisqu’elles sont en demande, elles retrouvent un peu goût à tout, elles ont envie de se sentir bien très rapidement, elles sont pressées, aujourd’hui les gens ne sont pas très patients et nous sommes là pour donner un coup de pouce. »
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