Médicaments contre l’obésité : ce qu’il faut savoir

Dans cet article :
Quels sont les nouveaux médicaments disponibles (Wegovy, Saxenda, Mounjaro…) ?
Comment fonctionnent les analogues du GLP‑1 ?
À qui s’adressent ces traitements ?
Effets secondaires potentiels et sécurité d’utilisation
Remboursement et parcours de soins en France
Pourquoi consulter un professionnel de santé ?
FAQ – Vos questions fréquentes sur le GLP-1

Les médicaments utilisés dans le traitement de l’obésité constituent aujourd’hui une option complémentaire importante. 

Ils peuvent aider à perdre du poids ou à stabiliser l’évolution du poids lorsque l’obésité est installée mais ne remplacent pas un mode de vie sain.

Ces médicaments s’intègrent dans une prise en charge globale reposant sur :

  • Un régime hypocalorique, essentiel dans le traitement de l’obésité.
  • Une augmentation de l’activité physique, indispensable pour soutenir la perte de poids.
  • Un suivi médical régulier.

Dans le cadre du traitement de l’obésité, un bilan médical complet est indispensable. 

Il permet d’analyser l’IMC, les antécédents et les éventuelles comorbidités. 

En France, la HAS insiste sur le fait que ces traitements ne doivent être proposés qu’après l’échec de mesures hygiéno‑diététiques bien conduites.

Quels sont les nouveaux médicaments disponibles (Wegovy, Saxenda, Mounjaro…) ?

Plusieurs médicaments récents utilisés dans le traitement de l’obésité ont montré une efficacité notable. 

Le liraglutide, déjà utilisé dans certains protocoles, continue de faire l’objet d’études.

Wegovy (sémaglutide)

Wegovy est un médicament à base de sémaglutide, un analogue du GLP 1, administré une fois par semaine. 

Il réduit l’appétit et prolonge la sensation de satiété. 

Associé à un régime adapté et à une augmentation de l’activité physique structurée, il entraîne souvent une perte de poids importante, comprise entre 10 et 15 %. 

Disponible en France depuis 2024, il n’est pas remboursé à ce jour. 

Mais un remboursement limité à certains patients pourrait être envisagé ultérieurement. 

Saxenda (liraglutide)

Saxenda est un médicament à base de liraglutide, un autre analogue du GLP 1. 

Il s’administre chaque jour et permet une perte de poids plus modérée, entre 5 et 8 % selon les études. 

Une progression des doses est indispensable pour améliorer la tolérance digestive. 

Le traitement n’est pas remboursé et reste à la charge du patient.

Mounjaro (tirzépatide)

Mounjaro est un médicament à base de tirzépatide. 

Il agit sur deux hormones, le GLP 1 et le GIP, renforçant son impact sur l’appétit et la régulation du glucose. 

Les pertes de poids observées sont parmi les plus élevées, souvent supérieures à 15 %. Il s’administre une fois par semaine. 

À ce jour, il n’est pas remboursé. 

Ces médicaments anti obésité ne sont pas une solution miracle. 

Leurs effets indésirables éventuels doivent être pris en compte et surveillés attentivement. 

Ils nécessitent des habitudes de vie adaptées et un véritable engagement du patient dans le traitement de l’obésité. 

L’ANSM encadre leur utilisation pour garantir un usage approprié.

Comment fonctionnent les analogues du GLP‑1 ?

Les analogues du GLP 1, largement utilisés aujourd’hui dans le traitement de l’obésité, reproduisent l’action d’une hormone naturelle impliquée dans la régulation de l’appétit. 

  • Ralentissent la vidange de l’estomac, prolongeant la satiété.
  • Agissent sur les zones du cerveau qui contrôlent la faim.
  • Réduisent les signaux de faim.
  • Améliorent la régulation du sucre grâce à une réponse insulinique mieux adaptée.

Ces mécanismes expliquent leur rôle majeur dans la perte de poids. 

Ils sont encore plus efficaces lorsque les patients suivent un régime hypocalorique et augmentent progressivement leur activité physique.

Le tirzépatide agit également sur le récepteur GIP, ce qui renforce encore son effet sur la perte de poids. 

Ces médicaments se présentent sous forme d’injections quotidiennes ou hebdomadaires, selon la molécule. 

Les doses augmentent progressivement pour faciliter la tolérance.

À qui s’adressent ces traitements ?

Les médicaments anti obésité s’adressent aux personnes :

  • Ayant un IMC ≥ 30.
  • Ou un IMC ≥ 27 associé à une comorbidité (diabète, hypertension, etc.).

La HAS recommande en priorité leur utilisation pour les obésités sévères (IMC ≥ 35), surtout après l’échec des approches hygiéno-diététiques. 

Dans le traitement de l’obésité, ils complètent la prise en charge nutritionnelle, l’activité physique adaptée et le soutien médical. 

La consultation médicale permet aussi d’identifier les contre indications : grossesse, maladies digestives sévères, interactions médicamenteuses, antécédents particuliers. 

Ces traitements s’inscrivent dans un parcours de soins structuré, incluant médecin traitant, spécialistes et professionnels paramédicaux.

Effets secondaires potentiels et sécurité d’utilisation

Les effets indésirables les plus fréquents liés à ces médicaments sont digestifs. 

D’autres effets indésirables peuvent également apparaître selon la sensibilité individuelle du patient, :

  • Nausées liées au ralentissement de la digestion.
  • Vomissements, souvent transitoires en début de traitement.
  • Diarrhées provoquées par la modification du transit.
  • Constipation due à la lenteur de la vidange gastrique.

Ces effets indésirables s’atténuent souvent au fil du temps, surtout lorsque le patient suit correctement la progression des doses et adopte un régime hypocalorique plus fractionné. 

Pour les limiter, il est conseillé de :

  • Respecter la progression des doses.
  • Manger plus lentement.
  • Éviter les repas trop lourds ou trop gras.
  • Boire régulièrement.

L’ANSM surveille étroitement ces traitements et leurs effets rares (pancréatite, occlusion, gastroparésie). Un avis médical est indispensable en cas de symptômes inhabituels.

Remboursement et parcours de soins en France

À ce jour, Wegovy, Saxenda et Mounjaro ne sont pas remboursés. 

La HAS a toutefois émis un avis favorable au remboursement du Wegovy pour les patients présentant un IMC ≥ 35. 

Cela inclut aussi les personnes souffrant d’obésité sévère ou de comorbidités importantes comme le diabète ou l’hypertension.

La décision finale de remboursement appartient désormais aux ministres de la Santé et de la Sécurité sociale. 

Elle sera ensuite publiée au Journal officiel.

Cette absence de remboursement souligne encore davantage l’importance d’une prise en charge globale. 

Elle repose sur un traitement médical, une hygiène de vie adaptée, un soutien psychologique et un accompagnement nutritionnel.

Le parcours de soins habituel comprend :

  1. La consultation du médecin traitant : bilan, conseils et orientation.
  2. L’avis d’un spécialiste lorsque nécessaire.
  3. La prescription et la délivrance du traitement.
  4. Un suivi régulier pour ajuster la dose et surveiller la tolérance.

Pour assurer une prise en charge complète, ce parcours associe aussi d’autres professionnels de santé comme les diététiciens, les psychologues ou encore les infirmiers en éducation thérapeutique. 

Leur rôle est essentiel pour accompagner les changements d’habitudes de vie nécessaires à une perte de poids durable.

Pourquoi consulter un professionnel de santé ?

Consulter un médecin permet d’utiliser ces médicaments anti obésité en toute sécurité. 

Le professionnel de santé vérifie également les contre indications et procède à un ajustement personnalisé du traitement, notamment lors des phases de titration :

  • De choisir le traitement le plus adapté.
  • De suivre l’apparition éventuelle d’effets indésirables.
  • De gérer les interactions médicamenteuses.
  • D’être accompagné dans la durée, avec un suivi régulier pour soutenir la motivation et renforcer l’adhésion au traitement.

L’automédication et l’achat en ligne présentent des risques : contrefaçons, absence de suivi, complications possibles. 

Dans le traitement de l’obésité, l’efficacité repose sur l’association entre les médicaments, un régime hypocalorique, une augmentation de l’activité physique et un suivi médical continu. 

Les thérapies agissant sur le GLP 1, comme celles à base de sémaglutide, jouent un rôle important dans la perte de poids

Mais ils nécessitent une attention particulière concernant les effets indésirables afin d’assurer une prise en charge optimale.

FAQ – Vos questions fréquentes sur le GLP-1

Combien de temps dure un traitement GLP 1 ?

La durée du traitement varie selon les patients. Il peut se poursuivre plusieurs mois, voire plusieurs années, tant qu’il reste efficace et bien toléré.

Va t on reprendre du poids après l’arrêt ?

Une reprise de poids partielle est possible. Un suivi nutritionnel et une augmentation de l’activité physique permettent souvent de prévenir cette reprise.

Peut on acheter ces médicaments en ligne ?

Non. Ils nécessitent une ordonnance et l’achat en ligne présente des risques importants.

Sont ils compatibles avec d’autres traitements ?

Dans la majorité des cas, oui. Un avis médical est toutefois indispensable pour ajuster les traitements si nécessaire.

Les principales références scientifiques utilisées dans cet article sont :

Haute Autorité de Santé (HAS) – Avis et recommandations sur les traitements de l’obésité.
Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) – Données de pharmacovigilance et mesures de sécurité sur les analogues du GLP 1. 
New England Journal of Medicine – Études cliniques sur le sémaglutide et le tirzépatide. 
EMA (European Medicines Agency) – Résumés des caractéristiques des produits Wegovy®, Saxenda® et Mounjaro®. 
Inserm – Données épidémiologiques sur l’obésité

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