Après des études à Dauphine et un début de carrière à la banque Rothschild, Tracy Cohen – Sayag a quitté son poste fin 2010.
Elle a décidé de rejoindre son père, le Dr Michel Cohen, cofondateur de la clinique, pour lui prêter main-forte.
L’établissement connaît alors une descente aux enfers, plombés par 4 millions d’euros de dettes.
Rationalisation des coûts, informatisation de l’entreprise, nouveau site internet … Tracy Cohen – Sayag, qui n’a alors que 23 ans, met tout de suite les mains dans le cambouis.
Elle a vite l’intuition que c’est en repositionnant la clinique sur la médecine esthétique qu’elle peut la sauver.
La chirurgie esthétique, qui génère alors 80% des revenus de l’établissement est très lourde à rentabiliser avec ses blocs opératoires coûteux, qui nécessitent au moins cinq médecins et soignants.
La partie n’est pas gagnée. Avec ses 60 salariés, l’entreprise est lourde à faire fonctionner.
Elle est placée en redressement judiciaire en 2012.
En 2014, après une année d’observation, le plan de continuation présenté par la jeune femme – qui tient désormais les rênes – est accepté par le tribunal.
Tracy Cohen – Sayag investit 3 millions d’euros sur ses fonds propres pour refaire la clinique, vétuste.
« Ça a apporté un second souffle à l’entreprise », raconte-t-elle.
Elle se lance aussitôt sur les réseaux sociaux et surfe sur cette « vraie révolution industrielle qui touche alors la médecine esthétique, avec l’apparition des nouvelles technologies pour le visage, le corps, les cheveux … »
Son credo : une nouveauté par semaine.
En moins de dix ans, Tracy Cohen – Sayag a renversé le modèle de la clinique.
Aujourd’hui, les injections de Botox, épilations définitives et autres blanchiments des dents rapportent 60% du chiffre d’affaires (contre 10% il y a dix ans).
Une activité en croissance de 30%, exercée par quinze médecins libéraux qu’elle se targue d’avoir démocratisée.
« La médecine esthétique fidélise les patients avec ses soins récurrents », explique la jeune femme dont les clients viennent 2 à 3 fois par an.
Une fréquence qu’elle entretient avec soin.