« Une fois sur deux, les nouveaux patients de la clinique invoquent la vidéo en visioconférence comme déclencheur du passage à l’acte » commente Tracy Cohen – Sayag.
Depuis que le télétravail s’est imposé, on reste connecté de longues heures sur les outils de visioconférence et notre regard sur nous-même a changé.
« Désormais, on voit notre visage pendant les réunions, et on se voit interagir.
C’est plus fort que nous.
Obligatoirement, on se regarde et parfois cela nous met face à des défauts qu’on a envie de corriger, comme des rides sur le front ou une bosse sur le nez par exemple ».
« Si bien souvent l’envie d’avoir recours à des interventions esthétiques était déjà présente chez ces patients, l’image que leur renvoie leur écran d’ordinateur est souvent le déclencheur du passage à l’acte. »
C’est ce que l’on appelle le « Zoom face envy ».
De nombreux patients ne sont pas satisfaits ce qu’ils voient sur leurs écrans et veulent améliorer leur apparence avant de retourner sur leur lieu de travail.
Notre écran serait ainsi notre nouveau miroir, mais un miroir déformant, qui peut être à l’origine de dysmorphie.
Car le résultat de notre image en visioconférence dépend de plusieurs facteurs comme la qualité de la caméra, l’angle dans lequel on est positionné ou encore l’éclairage.
Des caractéristiques techniques qui peuvent desservir notre physique et ne pas forcément refléter l’aspect réel de notre visage.