Comment se passe l’anesthésie d’une greffe de cheveux ?

La greffe de cheveux amène une question que tout patient se pose : « Vais-je avoir mal ? ».
Grâce à l’anesthésie, l’intervention se déroule sans douleur et dans le confort.
Découvrez comment se déroule l’anesthésie avant une greffe capillaire pour dissiper vos inquiétudes.
Pourquoi l’anesthésie est indispensable ?
Sans anesthésie, une greffe de cheveux serait impensable.
Elle supprime la douleur, maintient le confort pendant toute l’intervention et offre au médecin les meilleures conditions de travail.
Grâce à elle, le patient reste détendu et peut échanger sereinement avec l’équipe médicale.
Les différents types d’anesthésie en greffe capillaire
Anesthésie locale
C’est la méthode la plus utilisée : elle repose sur l’injection de lidocaïne dans le cuir chevelu.
L’effet dure plusieurs heures et couvre toute la procédure.
Le patient reste éveillé et détendu. La sensation est souvent comparée à une anesthésie dentaire : une gêne au début vite remplacée par un engourdissement total.
Pendant l’intervention, il peut discuter, écouter de la musique ou simplement se relaxer.
Anesthésie locale avec sédation légère
Cette option est conseillée aux patients anxieux ou lors d’interventions longues.
Elle associe l’anesthésie locale à l’administration d’un calmant, pris par voie orale ou intraveineuse.
Elle permet de réduire le stress, d’améliorer le confort et de rendre l’expérience plus agréable.
Le patient reste conscient, parfois légèrement somnolent, mais garde ses réflexes.
Préparation avant l’anesthésie
Entretien médical préalable
Le médecin discute avec le patient de ses antécédents, de ses éventuelles allergies et des traitements suivis.
Cette étape permet de vérifier qu’il n’existe aucun risque et d’adapter l’anesthésie au profil de chacun.
Bilan sanguin
Un bilan sanguin peut être demandé avant l’intervention pour vérifier l’état général du patient.
Il permet aussi de détecter d’éventuelles anomalies comme des troubles de la coagulation, des carences ou une infection.
Instructions préopératoires
Un jeûne strict n’est pas nécessaire, sauf si une sédation est prévue.
Il est conseillé d’éviter les repas trop copieux et l’alcool avant l’opération.
Préparation du cuir chevelu
Le jour de l’intervention, les zones donneuse et receveuse sont désinfectées avec soin à l’aide d’une solution antiseptique.
Pour la méthode FUE, un rasage complet du cuir chevelu est généralement réalisé.
Il permet de simplifier le prélèvement des greffons et d’améliorer la précision du geste chirurgical.
Installation du patient
Après la préparation, le patient est confortablement installé en position allongée ou semi-assise.
L’équipe ajuste les coussins et les appuis pour éviter toute tension musculaire.
Si une sédation est prévue, une perfusion est mise en place.
Comment se déroule l’injection anesthésique ?
Induction progressive
Le médecin réalise plusieurs petites injections avec une aiguille fine autour des zones à traiter.
L’anesthésie s’installe peu à peu, ce qui permet de réduire l’inconfort.
Sensation initiale
Les premières piqûres provoquent une sensation similaire à celle d’une anesthésie dentaire : un petit picotement ou une brève brûlure.
Très vite, la zone s’engourdit et les injections suivantes passent inaperçues.
Anesthésie par tumescence
Le médecin injecte un mélange de sérum physiologique et d’anesthésique qui provoque un léger gonflement.
Cette tumescence limite les saignements, améliore la visibilité du praticien et renforce l’effet de l’anesthésie.
La sensation peut étonner, mais elle reste indolore.
Durée de l’induction
En cinq à dix minutes, la zone est complètement engourdie.
L’équipe s’assure ensuite que le patient ne ressent plus de douleur avant de débuter la greffe.
Quels sont les médicaments utilisés ?
- Anesthésiques locaux : la lidocaïne est la plus utilisée, parfois associée à de l’adrénaline pour prolonger son effet.
- Sédatifs / Anxiolytiques : en cas de sédation, des benzodiazépines comme le midazolam sont administrées pour réduire l’anxiété.
- Antidouleurs complémentaires : si nécessaire, du paracétamol ou des anti-inflammatoires peuvent être prescrits pour soulager l’inconfort.
- Solution de tumescence : mélange de sérum physiologique, d’anesthésique et parfois de bicarbonate, utilisé pour renforcer l’efficacité et réduire la douleur des injections.
Est-ce que l’anesthésie fait mal ?
- Les piqûres initiales : un peu désagréables mais très rapides.
- Le ressenti pendant l’intervention : aucune douleur, seulement de légères pressions ou vibrations.
- Après l’opération : quelques tiraillements ou maux de tête passagers peuvent apparaître, facilement soulagés par des antalgiques simples.
Après l’anesthésie : récupération
Effets immédiats
Après l’opération, l’anesthésie agit encore deux à quatre heures.
Le cuir chevelu peut paraître raide ou engourdi, mais sans douleur.
Sensation de descente du produit
Il peut arriver que l’anesthésiant descende vers le front et les paupières, provoquant une impression de gonflement.
Ce phénomène est bénin et disparaît rapidement.
Surveillance post-opératoire
Le patient reste en observation pendant 30 à 60 minutes.
L’équipe vérifie son état général puis autorise son départ.
Il est préférable de ne pas repartir seul, car la vigilance peut être diminuée.
Reprise des activités
Les activités quotidiennes peuvent reprendre rapidement, mais les efforts physiques intenses doivent être évités pendant quelques jours.
Après une sédation, il est recommandé de ne pas conduire ni réaliser de tâches nécessitant une vigilance soutenue durant 24 heures.
Foire aux questions (FAQ)
Non, elle est considérée comme très sûre. Les complications sont exceptionnelles et un bilan médical est réalisé avant l’intervention pour écarter tout risque.
Avec une anesthésie locale simple, un repas léger est possible. En cas de sédation, il peut être demandé de rester à jeun quelques heures avant l’opération.
Oui. Le patient reste éveillé, détendu et peut dialoguer avec l’équipe médicale.
Son effet couvre plusieurs heures, suffisant pour toute la durée de l’opération. Si nécessaire, de nouvelles injections prolongent son efficacité.
C’est très rare. L'entretien médical permet de vérifier ce point à l’avance.
Non. L’anesthésiant agit uniquement sur la sensibilité du cuir chevelu et n’a aucun impact sur la prise ou la repousse des greffons.
Ils sont rares et sans gravité : légère tension, gonflement du front ou maux de tête passagers. Ces effets disparaissent rapidement.